Tandis que je parais les chambres, hier, pour la journée nouvelle, je découvris, cachés sous les lits, quelques paquets joyeusement emballés.

 Saisie de tendresse immédiate – et d’effroi, car les cadeaux étaient du genre volumineux – je décidai, une fois l’an n’est pas coutume – d’être une maman parfaite.

  Je tins la journée durant: patiente, attentive, repassant, avec amour, trois mannes de linge dont la hauteur superposée, chatouillait le plafond de la buanderie.

  Toute boostée par cette perfection nouvelle, je décidai de rédiger un billet sur ce blog, empreint de tendresse familiale et de douces pensées. 

  La quarante-deuxième urgence de la journée interrompit un flot rédactionnel des  plus inspirés.

  A mon retour de constater que le billet avait disparu, par les suites d’une manipulation précipitée de notre fille aînée.

  La perfection a ses limites, la patience également : je les testai aussitôt.

  Bonne fête à toutes les mamans, à toutes celles qui aiment les enfants.

  Apolline Elter