» Barbe rousse, barbe noire et jambe de bois, oreille percée, gueule balafrée, telle est l’ image populaire de la piraterie dans I’inconscient collectif. Un imaginaire nourri d’une exubérante iconographie, d’une impressionnante filmographie et d’une non moins abondante littérature en tout genre.
Mais la piraterie présente également un autre visage. Un visage féminin qui n’ en est pas plus tendre. Les femmes qui sont entrées en piraterie y sont venues pour les mêmes raisons que les hommes : la cupidité ou la misère, la soif d’aventures, la fuite d’un monde trop étroit pour leurs expectations. »
D’emblée le propos est campé. Un propos maîtrisé: notre compatriote, Marie-Eve Sténuit est historienne de l’art, archéologue, passionnée des fonds sous-marin mais aussi des « écumeuses » de surface. Elle nous brosse,alerte et précise, le destin d’une quinzaine de femmes hors du commun, d’Altfhild de Gotland à Lai Cho San, flibustières, éprises de grand large, de ravages et liberté.
Jeanne de Belleville a traversé l’univers de la piraterie comme une météorite incandescente. Sa carrière fut brève mais d’une extrême violence. Au grand maximum, son activité de pirate a duré un an de l’automne 1343 à fin 1344, probablement moins, mais ces quelques mois suffirent à la faire entrer dans l’Histoire.
Une magnifique plume pour s’envoler aux côtés de ces femmes et flibustes à la poupe téméraire, fougueuse.. une façon pimentée d’aborder des vacances que je vous souhaite merveilleuses
Femmes pirates, Les écumeuses des mers, Marie-Eve Sténuit, récit, Editions du Trésor, février 2015, 190 pp
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