Premier roman de notre séquence « Dédicaces » et de l’écrivain belge, d’origine namuroise, Edgar Kosma.
« Le mot « Cédric » est un prénom de genre masculin tandis que le mot « Eugen » est un patronyme asexué. Associés l’un à l’autre, ces deux mots forment une dénomination originale par laquelle il est possible de nommer Cédric Eugen. Mais que se cache-t-il derrière ces deux triviales entités?
Armand, Bernard et Cédric, trois générations d’Eugen se succèdent et avec elles, la série de questions métaphysico-tragico-loufoco -comiques que pose l’auteur en proie à la constatation d’une évidence paradoxale : toute vie a destin préconçu… par la volonté du hasard.
Et c’est ainsi que Bernard Eugen assassine son épouse Jeanne Dumont, générant la quête de son fils, Cédric et le thème central du récit:
« Madame la présidente, poursuit-il sans s’interrompre, ceux que j’ai tués, ma femme et tous ces autres gens, ne seraient pas morts si, tout simplement, je n’étais pas né; ou si je n’étais pas né tel que je le suis. Mais qui a décidé que je serais celui que je suis? Pas moi. C’est donc un fait certain: c’est le hasard qui est coupable et nous, le meurtrier aussi bien que les morts, nous en sommes tous les victimes. »
Opposant à l’échéance absurde et inéluctable de la mort, une virtuosité aussi gratuite que stylistique, alambiquée et… exubérante, l’auteur tente d’imprimer aux instantanés de la vie un zeste d’éternité.
Et de non-sens.
Apolline Elter
Eternels instants, Edgar Kosma, roman, Luc Pire, Le Grand Miroir, fev.2010, 238 pp, 16 €
Edgar Kosma dédicacera son ouvrage, ce jeudi 4 mars, de 20 à 21h, ainsi que le samedi 6 mars, de 15h à 16h auprès des Editions Luc Pire (stand 216)
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