C’est dur mais c’est beau
Si cette assertion vous évoque le » C’est loin mais c’est beau » d’un regretté Président, la voix chaude et mélodieuse de François-Eric Gendron, lecteur du roman vous rappellera peut-être, elle aussi, celle de Jacques Chirac.. Du moins dans le rendu de certaines fricatives.
Trêve de phonétique, penchons-nous sur l’argument de ce roman assez remarquable, récent attributaire du prestigieux Prix de la Closerie des Lilas *
Abandonné dès son plus jeune âge par sa mère, Corentin est élevé par Augustine, sa rustre grand-mère paternelle, dans la Vallée des Forêts aux confins de la civilisation.
Une civilsation qui implose brusquement et embrase tous ses habitants… à quelques exceptions…
C’est l’Apocalypse. La Terre est dévastée.
Robinson Crusoë d’une planète déserte, aride… Corentin va survivre, aux côtés d’Ausgustine et d ‘une certaine Mathilde et mettre au monde une nombreuse progéniture.
Doté d’un souffle narratif puissant, le récit percute d’autant plus nos esprits confinés qu’il nous amène à repenser la solidarité de notre vie sociale à un moment où nous en sommes particulièrement privés
Une lecture audio-livresque recommandée
Apolline Elter
Et toujours les Forêts, Sandrine Collette, roman, Ed. JCLattès, janvier 2020, 334 pp – Ed Audiolib, mars 2020, texte intégral lu par François-Eric Gendron, 1 CD MP3, durée d’écoute: 6h59′
* Confinement oblige, le Prix fut « télé »-attribué, », par un jury présidé, cette année par Josiane Balasko)