» L’homme porte en lui-même les germes d’une renaissance lui permettant de substituer une nouvelle culture à celle qui s’est éteinte« 

S.M. le roi Léopold III – 1933

C’est par le biais d’un discours de son père, daté de …1933! que S.A.R la princesse Esmeralda amorça le propos d’une conférence passionnante, un vendredi de mars lumineux, au château de Namur.

Une conférence centrée sur l’avenir écologique de notre planète,  thème d’un ouvrage publié auprès des Editions Racine.

 Confrontée, comme chacun de nous,  à une multitude de constats contradictoires, alarmants ou rassurants, à l’égard de notre planète, Esmeralda de Belgique, Présidente, depuis 1983, du Fonds Léopold III pour l’Exploration et la Conservation de la Nature, s’est appuyée sur sa formation de journaliste pour rencontrer dix-sept personnalités, d’horizons variés et  tenter de faire le point sur la situation de notre Terre.  Et la journaliste d’interroger Ferran Adrià (chef du célèbre restaurant El Bulli) , Isabelle Autissier, Mikhaïl Gorbatchev (président de Green Cross International) , Alain Hubert, Marie Neira (Directrice la santé publique et de l’Environnement auprès de l’OMS), le professeur Christian de Duve (Prix Nobel de médecine et physiologie 1974), Christine Ockrent… au gré de chapitres clairs et vifs.

Structurée, la conférence organisée à l’initiative de Denise Constant-Duquesnoy, présidente de l’Inner-Wheel de Namur, pointa d’emblée trois menaces majeures pour notre avenir (proche)

                         – la surpopulation

                         – la pénurie d’eau

                          – l’impact sur notre santé de la dégradation de l’environnement

La population de la planète croît de façon exponentielle – elle a doublé en l’espace de 50 ans-  l’amenant à se disputer les ressources de gaz et pétrole et à les épuiser.  La pénurie d’eau – » l’or bleu » – prive  aujourd’hui 1,1 milliard de personnes d’accès à de l’eau potable saine. Un problème crucial qui va engendrer des conflits de plus en plus violents, particulièrement en Afrique. Dirigée par l’ancien président russe, la fondation Green Cross »  tente d’organiser l’arbitrage entre populations frontalières pour le partage de l’eau.

Particulièrement cher à la Princesse, maman de deux jeunes enfants, l’impact sur la santé de la dégradation de l’environnement est un sujet majeur puisque cette dernière est responsable de 23 % des décès dans le monde. Une injustice géographique vient se greffer sur ce facteur, déplaçant sur des pays émergents (Afrique, etc…) les conséquences du réchauffement climatique engendré par les pays et continents pollueurs (USA, Chine, Europe)

Il n’était cependant pas question de rester sur un constat alarmiste, confortablement défaitiste

Et la conférencière de pointer avec force et conviction, des solutions simples, quotidiennes, d’éducation et gouvernementales qui, fédérant la bonne volonté des citoyens et de leurs gouvernements  respectifs permettront de pallier quelque peu la catastrophe prédite.  Le  rôle des femmes – en première ligne pour la quête de l’eau – celui de l’éducation et d’une hygiène  (de vie) élémentaire, d’alimentation raisonnée…. apporteront pierres solides à l’édifice de notre Terre.

Un message actif, clair, pragmatique.

Une princesse attentive, affable, rayonnante.

Merci, Madame.

Apolline Elter

Terre. Agissons pour la planète, il n’est pas trop tard, Esmeralda de Belgique, Editions Racine, décembre 2010, 196 pp.

 Photo: Marie Remouchamps