Ecoute le chant du vent

9782714460691.jpgLe célèbre écrivain japonais a permis la réédition de son premier et court roman, Écoute le chant du vent, publié en 1972.  Ses aficionados célébreront les thèmes en germe dans cette primoécriture, tracée dans la cuisine . Assorti de Flipper 1973, qui forme une sorte de suite, d’écho à cette première semaille,  le duo constitue ce que l’auteur nomme lui-même ses « romans de cuisine »

Avec la publication du roman,  La course au mouton sauvage, qui consacre le vrai début de sa carrière, le duo forme « La trilogie du Rat » .

Vous saurez tout.

Intéressante est la démarche de ce premier jet

Ainsi qu’il l’explique dans le prologue,  Haruki Murakami a senti le besoin de passer par la langue anglaise, son économie verbale, pour se forger un style, un rythme, avant de se traduire en japonais. D’aucuns prétendent que l’écriture s’en ressent… Des spécialistes, assurément….

 De facture un peu décousue,  le texte relate une série de propos philosophiques – enfin plus ou moins –  de relations de souvenirs, de conquêtes féminines, …imbibés de nombreuses consommations de bière, entre deux étudiants, l’un surnommé, « Le Rat », l’autre, le narrateur,  le tout sur une durée de 18 jours de l’été 1970, du 8 au 26 août. 

Un narrateur, passionné de l’œuvre de Derek Hartfield, qui nous offre, avec le texte, une percée sur son proche cheminement d’écriture

 » C’est pourquoi nous ne naissons ni ne mourrons. Nous qui sommes le vent. 

 Ecoute le chant du vent, suivi de Flipper 1973,  Haruki Murakami, romans traduits du japonais par Hélène Morita, Ed. Belfond, janvier 2016, 300 pp

AE