» J’ai pris le train parce qu’il est tellement plus lent que l’avion et parce que j’avais besoin de..de me mettre dans un coin sans bouger, la tête collée à la fenêtre pour sentir le temps qui passe. »
Embarqué dans l’allure « TGV » d’une vie qui ne le satisfait, Christopher décide d’en rompre le rythme et d’embarquer pour Lisbonne: Martinho l’y attend, qui l’embauche en son restaurant. La rencontre d’Emma, 38 ans, sera l’occasion, pour les compagnons d’amène fortune, d’échanger une complicité de vues sur la vie, la relation de leur vécu respectif et une philosophie, ponctuée de citations choisies.
« Les décisions importantes se prennent toujours vite, je crois. Elles mûrissent en secret et puis, le moment venu, elles tombent en un instant. C’est comme les bourgeons, ca me fascine depuis que je suis petite, d’un jour à l’autre, ils s’ouvrent et c’est le printemps. »
Renouant avec l’atmosphère intimiste des Choses qu’on dit la nuit entre deux villes (1991 – réécrit en 2006), Francis Dannemark distille, par le biais d’un nouveau mode de transport, les bribes d’une sagesse et d’un apaisement vital.
Apolline Elter
Du train où vont les choses à la fin d’un long hiver, Francis Dannemark, roman, Robert Laffont, janvier 2011, 92 pp, 14 €
Votre compte-rendu me donne l’envie de le lire. Cela me fait un peu penser au message de « Pont désert » de Frank Andriat et des livres de Colette Nys-Mazure. Est-ce que ma comparaison correspond à l’esprit ce livre de Francis Dannemark?
Je vois ce que vous voulez dire. Plus proche de Colette Nys-Mazure que de Frank Andriat, s’il faut « choisir » entre ces deux écrivains. C’est surtout l’atmosphère « Un homme, une femme » du roman « Choses que l’on dit la nuit entre deux villes » (Francis Dannemark) que nous retrouvons, avec, pour support du dialogue, un nouveau mode de transport(s)….Un récit d’atmosphère, bercé de silences et de la cadence des roues