» Je suis une barre médiane: bien au milieu, pas devant, pas derrière, pas laide, pas magnifique. Coincée entre Alger et Paris, entre l’acharnement de ma mère à me faire revenir à la maison pour me marier et ma douillette vie parisienne
Être une barre médiane c’est comme un intégriste sans barbe, un policier sans moustache, un chanteur de raï sans cheveux. C’est incohérent. »
Rappelée à Alger pour le mariage de sa soeur cadette, la narratrice convoque les souvenirs liés à sa famille, àson enfance, toutes ces » pierres » qui meublent la poche de son habit devenu parisien. Et de s’interroger sur son identité et la pression maternelle exercée sur son célibat de trentenaire jugé indécent.
On rejoint en là bien des observations autobiographiques jaillies de la plume de Magyd Cherfi et sa « Part de Gaulois »‘ (chronique sur ce blog) .
Le texte est porté par une plume fluide, coupé de chapitres courts, vifs et parfois lapidaires.
Un deuxième roman soumis également à notre lecture pour le jury du Prix Horizon 2018
Des pierres dans ma poche, Kaouther Adimi, roman, Ed. Seuil, mars 2016, 176 pp
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