Après le tendre et coloré portait consacré à son père, Behrouz dans Le meilleur des jours (Ed. Sabine Wespieser, 2012 – billet de faveur sur votre site préféré ), l’écrivaine franco-iranienne se penche sur la vie de sa mère Zahra, devenue Roya, femme belle, insaisissable, étrange, parfois étrangère à sa vie, à sa propre famille.
« En un certain sens, le cinéma était le lieu idéal pour une nature aussi songeuse que la sienne: il prolongeait ses absences, dont il comblait le vide en les peuplant de personnages. (…) Toutes ces vies parallèles dont elle avait partagé un moment le destin étaient de la même étoffe que sa propre existence. »
Et c’est son étrangeté qui masque pour son entourage les premiers signes de la maladie neurodégénérative qui va l’emporter.
Un mystère, une froideur affective qui créent distance pour les siens, pour sa fille en particulier, malgré le désir sincère que cette dernière nourrit de s’en occuper
Tentant de cerner la personnalité, l’âme de celle qui partit le jour de l’incendie de Notre-Dame, Yassaman Montazami confirme ce talent de conteur qui réchauffe de bienveillance et d’amour la tristesse de certaines descriptions
Apolline Elter
Dans une autre vie, Yassaman Montazami, roman, Ed Sabine Wespieser, avril 2025, 144 pp