A ceux qui lui reprochent de publier son énième dernier ouvrage, de répéter ses propos, Jean d’Ormesson rétorque que tel Mauriac, il ne se voit guère produire autre chose que de l’Ormesson…
« Je chanterai maintenant la beauté de ce monde qui est notre tout fragile, passager, fluctuant et qui est notre seul trésor pour nous autres, pauvres hommes, aveuglés par l’orgueil, condamnés à l’éphémère, emportés dans le temps et dans ce présent éternel qui finira bien, un jour ou l’autre, par s’écrouler à jamais dans le néant de Dieu et dans sa gloire cachée. »
Résolument optimiste, admiratif de cet univers dans lequel gravite l’homme dont il préfère imputer l’existence au mystère qu’au hasard, Jean d’Ormesson nous invite à une humilité frappée de gaieté
Un propos abyssal – l’écrivain nous emmène aux origines de la Création – et pétillant
A l’image de son auteur
Je vous invite à en écouter la version orale et la lecture qu’en opère le comédien, Daniel Nicodème. Une lecture idoine dont les intonations évoquent de façon manifeste, celles de l’écrivain.
Comme un chant d’espérance, Jean d’Ormesson, roman, Ed. Héloïse d’Ormesson, 2014
Version orale: Audiolib, janvier 2015, lu par Daniel Nicodème, suivi d’un entretien avec l’auteur, 2 h 14.
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