Concues comme cinq discours séquentiels, adressés à des amis – en ce compris le lecteur,- les méditations de l’académicien franco-chinois proposent une vision positive de la mort. A l’instar de Rainer Maria Rilke , il incorpore la mort dans le principe même de la vie, justifiant de ce fait la beauté d ce cadeau qui nous est donné: « au lieu de dévisager la mort à partir de ce côté de la vie, envisager la vie à partir de la mort » , une mort « conçue non comme une fin absurde mais comme le fruit de notre être. »
Appelant à cette solidarité foncière qui nous unit face à la vie, au temps et à la mort, l’écrivain étaie son propos de références philosophiques, religieuses, ethniques, maximes, citations, poèmes,… saisissantes intuitions d’une réalité qui nous dépasse, manifestes révélations d’une culture abyssale.
« Je parle de la conscience de la mort et non de la mort effective. Vous l’aurez compris, je ne fais donc absolument pas l’apologie de la mort. Il s’agit au contraire d’assumer plus lucidement la vie, de vivre pleinement. »
Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie, François Cheng, essai, Ed. Albin Michel, oct. 2013, 180 pp, 15 €
Commentaires récents