« Non, Chicago n’est pas une page blanche d’où surgissent les gratte-ciel. Son sol et son air sont pleins de mémoire; les dieux et les morts murmurent aux vivants, les entraînant dans ce puits profond à l’intérieur d’eux-mêmes d’où ils s’empressent aussitôt de s’extraire, terrifiés. «
C’est une magnifique, riche, dense, double évasion que je vous propose en cette période de conf…quête de notre être intime.
Décidée à rompre un temps ses liens avec l’Europe, Ramona atterrit à Chicago à l’entame de l’année scolaire, pour enseigner le français à l’Université.
Son objectif : sonder le coeur battant de la ville, l’âme des Chicagoans, au départ des strates ethniques qui constituent sa population, mais aussi des tabous et « silences de l’empire américain »
Ce faisant, elle se prend d’amitié pour Suzanne, mystérieuse esthéticienne, et Jonathan, garagiste esthète et les associe à sa quête:
» Sans se connaître, au moment où la musique reprend, ils sont déjà ensemble. Ils écoutent ensemble, respirent ensemble, se jetant de temps à autre des regards heureux comme pour vérifier qu’ils sont bien tous là, au complet. »
Le trio célèbre désormais chaque samedi une amitié « douce, fluide et simple, profonde »
Nourri de belles et inventives métaphores, d’une poétique envoûtante, ce roman est un coup de coeur de la rentrée de janvier
Apolline Elter
Chicago, Marion Richez, roman, Sabine Wespieser éditeur , février 2020, 136 p
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Merci chère lectrice, convaincue et adorable !