» L‘exode mais aussi la fuite et les caches, et l’histoire banale d’une petite fille juive qui ne veut pas mourir et comprend trop tôt la violence des hommes, l’injustice et la haine.«
A cette violence s’ajoute celle – incestueuse – d’un père qui laissera des traces indélébiles dans le coeur de la jeune Monique Serf, future Barbara Brody (1930-1997) , dans son approche des hommes. La fascination première exercée par Edith Piaf, quelques rencontres et séjours en Belgique – mais oui, chez nous – et un mariage avec l’étudiant juriste Claude Sluys, le 31 octobre 1953, lanceront l’artiste sur les escaliers de la gloire.
Fragile, rebelle, écorchée, Barbara se donne à son public, module sa voix de façon singulière, émouvante, entraînant nos oreilles, nos lèvres – notre coeur aussi – en ces mélodies envoûtantes de L’Aigle noir, Göttingen, Vienne, Gaughin et surtout, [Sa] plus belle histoire d’amour .
Elle décède inopinément le 24 novembre 1997, à 67 ans, tandis qu’elle s’est attelée à la rédaction de Mémoires, dès lors inachevées et à un combat en faveur du sida.
Le beau texte que le biographe Alain Vircondelet lui consacre est sublimement soutenu des aquarelles et portraits signés Philippe Lorin.
Un poignant hommage à une femme vraie et généreuse.
Apolline Elter
Chez Barbara, La Dame brune, Alain Vircondelet (texte) et Philippe Lorin (illustrations), beau livre, Ed. du Rocher, sept. 2017, 120 pp
Commentaires récents