« Il est mort seul, à cinquante ans. Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, quelqu’un que je ne connais pas me remet sur son chemin.«
Appelée à garder la maison d’un couple ami parti en villégiature, la narratrice est saisie d’une plongée dans son passé et de la lecture-fétiche de son père – méconnu, Scènes de la vie de bohème, d’Henry Murger.
« En repartant de Coutry, je me demandais ce qui restait en nous de cette époque, je me demandais aussi si la lecture des Scènes de la vie de bohême m’aiderait à faire un bout de chemin jusqu’au jeune homme qu’était mon père lorsqu’il lisait ce livre, si elle m’aiderait à percer le mystère qu’il était encore pour moi. »
Paisible et intimiste, à large portée autobiographique, ce court roman épouse la lecture de celui d’Henry Murger. Il mêle le présent de rencontres – celle notamment d’un sympathique éclusier – à l’évocation d’événements enfouis dans la mémoire de la narratrice.
AE
Chemins, Michèle Lesbre, roman, Ed. Sabine Wespieser , février 2015, 144 pp
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