Je ne vous le cache pas : j’ai du mal à considérer que Daniel Pennacchioni – as Pennac – fut un vrai cancre. Il s’en est trop bien, trop vite remis. La chose paraît suspecte.
"Le fait est que le bonnet d’âne se porte volontiers a posteriori." (p 95) .
Il me semblait aussi.
Il n’empêche, "Chagrin d’école" devrait figurer au chevet de bien des enseignants, surtout s’ils furent des élèves brillants. L’auteur y dispense les conseils,astuces, réflexions, fruits d’une longue et riche expérience pédagogique.
La plume est maîtrisée, teintée d’humour et de réalisme : "Rassurez-vous, en faisant travailler vos enfants, nous n’entamons pas votre capital d’inquiétude maternelle" ( p 161). Voilà qui nous apaise.
L’ouvrage se conclut par la représentation allégorique de la rentrée scolaire en un départ d’hirondelles en septembre. Certaines ratent leur envol et se fracassent contre les fenêtres. Et de conclure : "Une hirondelle assommée est une hirondelle à ranimer, point final."
Chagrin d’école. Daniel Pennac, Paris, Gallimard, octobre 2007, 305 pp.
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