Bonjour tristesse

R150138102.jpg » Elle se redressa alors, décomposée. Elle pleurait. Alors je compris brusquement que je m’étais attaquée à un être vivant et sensible et non pas à une entité. Elle avait dû être une petite fille, un peu secrète, puis une adolescente, puis une femme. Elle avait quarante ans, elle était seule, elle aimait un homme et elle avait espéré être heureuse avec lui dix ans, vingt ans peut-être. Et moi.. ce visage, ce visage, c’était mon oeuvre. J’étais pétrifiée, je tremblais de tout mon corps contre la portière »

Tandis qu’elle passe des vacances à la Côte d’Azur avec son père, quadragénaire veuf de longue date et Elsa, sa maîtresse d’un temps, Cécile voit surgir dans leur trio, Anne, une ancienne amie de sa mère et le risque d’une liaison stable pour son père..

Machiavélique, l’ado, la garce, précipite Elsa dans les bras de Cyril, son propre amoureux, aux fins de rendre son père jaloux et briser son sentiment pour Anne….

De facture classique et faussement sage, le roman déroule une trame assez déroutante.

« Seulement quand je suis dans mon lit, à l’aube, avec le seul bruit des voitures dans Paris, ma mémoire parfois me trahit: l’été revient et tous ses souvenirs. Anne, Anne! Je répète ce nom très bas et très longtemps dans le noir. Quelque chose monte alors en moi que j’accueille par son nom, les yeux fermés: Bonjour Tristesse. »

Bonjour tristesse, Françoise Sagan, roman, Ed Julliard, 1954, 100 pp

2 commentaires sur “Bonjour tristesse

  • Adrienne 30 juillet 2014 at 9 h 47 min

    suite à votre billet précédent, je me suis dit qu’il fallait que je lise ce livre, alors ce matin je suis allée le chercher à la bibliothèque 😉
    Merci Apolline!

  • Apolline Elter 30 juillet 2014 at 23 h 10 min

    Vous avez bien fait, Adrienne – de plus, l’ouvrage se lit d’une traite
    Bonne lecture à vous et bonnes vacances aussi!
    Ap

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