Bifteck

 » La vie était un jeu que les enfants pratiquaient à merveille. Avec eux, il était invincible. »

9782253161738FS.jpgVéritable invitation à la métaphore alimentaire, le roman de Martin Provost est saisi (ssant) de merveilleux. Un merveilleux alerte, surprenant, farci d’humour – masculin – de loufoque,  tendresse, surréalisme, …

Quelle en est l’assiette?

Jeune boucher à Quimper, selon la lignée familiale des Plomeur, André affronte la Grande guerre et les longues …queues des ménagères, célibataires éphémères.

Son dévouement surpasse celui de la chair bouchère et le promeut, d’un coup, à la tête d’une progéniture nombreuse: déposés par des mères peu enclines à essuyer les foudres d’un mari revenu de la guerre, sept couffins se succèdent  à la porte la boucherie, témoins d’une paternité qu’il va dès lors assumer avec le plus grand sérieux.

« Si André avait appris à se faire respecter d’un froncement de sourcils et aimer d’un simple sourire, il savait aussi d’un geste effacer toutes les craintes »

Il embarque sa progéniture pour l’Amérique à bord du Gretchen, un  Cornu de douze mètres de long, défiant tant la mer que  l’imagination du lecteur..

Un réflexion magique sur la paternité et l’esprit de famille  qui accouchera, en toute logique saugrenue, sur la conception d’un ….hamburger.

Une superbe découverte réalisée grâce à la sélection 2012 du Prix des lecteurs du Livre de Poche

A suivre

AE

Bifteck, Martin Provost, roman, Ed. Phébus 2010, Le Livre de Poche 2012, 122 pp.

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