Bernard Quiriny, auteur des Contes carnivores (Prix Rossel 2008) était l’invité de Jacques De Decker, ce vendredi 16 janvier, pour la 98 e édition des « Coups de Midi » (Bibliothèque des Riches-Claires, à Bruxelles).
L’occasion de rencontrer,en toute simplicité, l’écrivain, venu droit de Dijon – il enseigne… le droit à l’Université de Bourgogne – qui se prêta avec modestie et sincérité à l’interview menée par Jacques De Decker. Et ce dernier de souligner que Les contes carnivores ralllièrent à l’unanimité le choix du jury pour l’attribution du Prix Rossel, ce, malgré la brillante palette, du cru 2008.
Le goût de la lecture l’a saisi à l’âge de 18 – 19 ans. Bernard Quiriny s’est alors adonné frénétiquement à la découverte des oeuvres de Marcel Aymé – sans doute l’écrivain qui l’a le plus marqué – Borges , et autres auteurs du genre fantastique. Il y reconnaît ses maîtres spirituels. Sa naissance belge n’est sans doute pas étrangère à l’aisance avec laquelle il a rejoint cette famille littéraire. Le fantastique étant un peu l’apanage de notre littérature nationale…
Jacques De Decker souligna ensuite que la grande force des Contes carnivores était sa formidable accessibilité malgré un substrat « étonnamment savant » et la possibilité d’une lecture à plusieurs niveaux.
Magnifique illustration de ces « retournements logiques » que Bernard Quiriny se plaît à « instiller », la lecture de quelques extraits permit de savourer la plume du conteur de génie. Tel ce contrat absurde qui invite un tueur à gages à tuer un banquier en même temps que l’ennui qui ronge sa vie: « Nous ne nous reverrons que de part et d’autre d’une balle en mouvement » (p 145).
Après analyse de l’avant-propos de l’ouvrage écrit par Enrique Vila-Matas , Jacques De Decker s’attacha à la personnalité de Pierre Gould, personnage récurrent de quelques de quatorze nouvelles qui jalonnent le recueil. Présent dans Angoisse de la première phrase, le premier ouvrage de Bernard Quiriny, Pierre Gould, « sorte de dandy bibliomane qu’on imagine en veste de tweed« , sera le héros d’un prochain livre de Bernard Quiriny.
C’est sur cette nouvelle, fantastique, que je vous donne rendez-vous mardi 20 janvier pour la chronique des Contes carnivores.
Apolline Elter
Contes carnivores, Bernard Quiriny, Nouvelles, Seuil, mars 2008, 248 pp, 18 €
Prochain rendez-vous à la Bibliothèques des Riches-CLaires
Le 20 janvier 2009 à 18 heures 30 :
« L’élégance masculine et le dandysme » débat animé par Jacques De Decker avec Valérie d’Alkemade, Jean-Louis Baquet, Jean-Baptiste Baronian, Julien Foucart, Georges Mayer, Daniel Salvatore Schiffer et Céline Ververs. Lectures par Jany Clersy |
Bibliothèque des Riches Claires, 24 rue des Riches Claires, à 1000 Bruxelles.
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