. « Sans attendre l’asphyxie, il se mue déjà en tôlard de la mer, un milliard de barreaux en acier pour chacune des particules d’oxygène manquantes et d’un coup une prison gigantesque se constitue autour de lui, l’Alcatraz des fonds marins pour le gober d’une traite. «
La dispartion de Vladimir, à bord du Baïkonour et au large des côtes bretonnes trouve en sa femme, Edith et sa fille, Anka des échos et une gestion du deuil différents,
Anka tente d’endguer son chagrin, colmater les fissures de son expression; Edith s’obstine à préparer des potages quotidiens .. qu’elle distribue aux marins. Une attitude obsessionnelle dans laquelle elle cristallise son espoir, sa vocation.
De vocation il est question aussi qui décide de la nouvelle vie d’Anka: la jeune coiffeuse reprend le Baïkanour devient « marin-pêcheuse »
De haut de l’habitacle de sa grue, Markus observe la jeune femme, ce qui lui vaut une chute presque fatale.
Sobre, factuel, pétri de belles images, le deuxième roman d’Odile d’Oultremont interroge tant la gestion du destin que celle de la transmission
A Elter
Baïkonour, Odile d’Olutremont, roman, Ed. de L’Observatoire, août 2019, 212 pp