Faut-il que Samuel Haenel vive un grand moment de solitude pour pallier celle-ci de la compagnie d’un poisson rouge
Pas n’importe lequel, nous en convenons, un poisson-clown nommé Betty.
Faut-il que son désarroi- son vide existentiel surtout – le rende vulnérable au point de voir Jacques Morel, vendeur-conseil chez Truffaut, collectionneur d’espèces rares de poissons, accrocher à lui sa résolution suicidaire.
Accusé de meurtre notre héros – bien malgré lui, nous pencherions pour un anti-héros – doit répondre de son emploi du temps auprès de la commissaire Delair et des initiatives saugrenues qui jalonnent ses journées.
Faut-il que la commissaire s’arme de …patience pour démêler à travers la logorrhée déconcertante de son interlocuteur et ses prétéritions, son attachante part d’humanité, de tendresse donquichottesque, voire son innocence
Peut-être Samuel n’a-t-il d’aveu à faire que de tendresse
« C’est drôle, je me rêvais aventurier et je me découvre sédentaire de l’affection »
A. Elter
Aveu de tendresse, Cécile Cayrel, roman, Ed. La Tribu, janvier 2025, 252 pp