« …je suis un homme qui finit
de vivre de mourir je marche
dans ma ville
avant le passage
vivre était une fatigue
une douceur un éreintement
vivre était une longue route
mon corps brûlé
mon or répandu
j’ai tant crié contre le vide
je me suis tant cogné aux apparences
(…) mon amour mon âme dévêtue
le temps est venu de te porter. »
Louis est arrivé en fin de vie. Hospitalisé, il confesse à Mary l’océan infini de ses amours, émotions, souvenirs,.. en un texte continu, onirique, soutenu d’un rythme mélodieux, ondoyant, telles des vagues qui fluent, refluent, l’invitant doucement à effectuer le passage vers la rive inconnue.
Une oeuvre poétique.
Une oeuvre qui façonne la langue, l’illumine et l’embarque en un poignant, dense et dernier voyage… initiatique.
Apolline Elter
Avant le passage, François Emmanuel, monologue poétique, Ed. Actes Sud, oct., 86 pp, 12.8 €
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