S’il vous est arrivé, comme moi, de vous interroger sur le vrai sens de l’amitié et surtout celui de la vraie amitié, durant cette longue période covidée, vous trouverez, au sein de ce joli essai, une série de réponses à vos questions ou tout au moins, de pistes de réflexions.
Terme souvent galvaudé – bradé en fin de missives ou de textos – le mot amitié revêt une identité propre que Bernard Pivot tente de cerner.
Et de la distinguer du copinage – basé sur des intérêts communs – et de l’amour, basé sur une présence continue, une inclusion des corps… et une précarité accrue.
Si sa genèse peut être mystérieuse, l’amitié se décline, se nourrit – c’est une nécessité absolue – s’entretient tout au long d’une vie. Ou pas.
Elle n’est pas contractuelle.
» Une amitié qui, au départ, n’a pas tout l’avenir devant elle, c’est comme un roman dont l’écrivain se verrait limiter le nombre de pages ».
La vertu ne lui est pas indispensable – c’est rassurant – l’égalité sociale et financière sont des adjuvants.
Le vin en est un catalyseur, les repas pris en commun, aussi
Et l’auteur de rendre hommage à une partie de ses amis – les vrais, surtout – à travers les différentes périodes de sa vie
De se doter d’amis canins, félins, fictifs ou posthumes, tels le commissaire Maigret, la marquise de Sévigné et Cicéron…..
Il ne nous déplairait d’en faire partie
Apolline Elter
Amis, chers amis – Eloge de l’amitié, Bernard Pivot, essai, Ed. Allary, février 2022, 160 pp