« On étouffe ici ! Permettez que j’ouvre une parenthèse : Je n’ai pas toujours été le vieillard quinteux et cacochyme que vous connaissez aujourd’hui, jeunes gens. Des temps furent où je scintillais de grâce et de beauté. »

L’énoncé de la lecture-spectacle de ce soir, à 22 h, au château de Grignan vous donne un aperçu apéritif du farfelu épistolaire auquel se livrait Alphonse Allais (1854-1905)

L’écrivain, humoriste; calembouriste et aphorismien .. pratiquait l’absurde comme une seconde nature; il eût été peu logique de ne pas en entretenir sa correspondance

Et que l’édition du Festival ne retînt pas cette dernière

Alphonse Allais,  le Chat noir et les hydropathes
avec Bénabar et Frédéric Bouraly
mise en scène Éric Laugérias
adaptation Judith D’Aleazzo – texte publié aux éditions Triartis

Voici le résumé qu’en fait l’éditeur:

Grâce aux correspondances de ce conteur et nouvelliste, nous retrouvons l’atmosphère farfelue, savante, foutraque, pleine de vigueur et de liberté du célèbre Chat noir, ce cabaret montmartrois dont il fut un des artistes et animateurs. Il fut aussi le rédacteur en chef du journal éponyme. Ses échanges avec quelques figures artistiques incontournables (Cros, Bruant…) révèlent un monde érudit, humble et cocasse « à se tordre », en chansons, en vers holorimes, en inventions…« Passant, arrête toi. Cet édifice (…) fut consacré aux Muses et à la joie sous les auspices du Chat noir. Passant, sois moderne ! 

Et voici l’extrait que je soumets :

« Je remercie beaucoup les personnes qui m’ont envoyé des compliments de condoléances relativement à mon trépas de la semaine dernière. Mais ce n’était pas moi. Merci tout de même. »

Cela s’appelle des condoléance anthumes si je ne m’abuse…

Votre Apolline

Alphonse Allais, le Chat noir et les hydropathes,  adaptation libre de sa  correspondance, de ses oeuvres et de ses aphorismes, Judith D’Aleazzo, éditions Triartis, – coll. Scènes intempestives à Grignan, juin 2022, 64 pp