Le titre est nietzschéen, le conte …fabuleux.
Fine et fervente lectrice de l’oeuvre nothombienne, Marianne Chaillan nous convie à une relecture de celle-ci, sous l’angle philosophique.
Vous verrez, ce n’est pas triste.
C’est même … truculent.
Imaginez la romancière de génie convoquée au Paradis…
Elle est morte, à son corps défendant – c’est une triste nouvelle – mais a déjà reçu quelques coupes de champagne, rien n’est donc défendu
L’écrivain attend son affectation éternelle dans la section réservée à ses pairs.
Que nenni : les célèbres philosophes se l’arrachent, qui la revendiquent des leurs
Un procès s’ouvre, qui tranchera la question, instruit par Déodat, l’avocat de service. Une dizaines de penseurs, Cicéron, Sartre, Jean-Jacques Rousseau, Nietzsche, Kant, Hegel, Hannah Arendt, Emmanuel Levinas , Spinoza , … viennent dès lors témoigner des parentés de leurs doctrines avec une dizaines de romans d’Amélie Nothomb ( Métaphysique des tubes, Le fait du Prince, le crime du comte Neville, Stupeurs et tremblements, L’hygiène de l’assassin, NI d’Eve, ni d’Adam, ..)
Leurs démonstrations sont accablantes .. de vérité
Le résultat est des plus convaincants qui nous amène à revoir nos copies, revisiter ces écrits de génie
Facétieux pastiche de l’écriture nothombienne, ce conte philosophique est tout simplement brillant
Pétillant comme la boisson préférée de la romancière
Je vous en recommande vivement la lecture
Apolline Elter
Ainsi philosophait Amélie Nothomb, Marianne Chaillan, conte philosophique, Ed. Albin Michel, février 2019, 216 pp