Nous connaissons la veine dense, puissante, poétique, sublime… de l’écriture de François Emmanuel; nous lui découvrons une dimension légère, drôle, éminemment sensuelle, à travers cette relation de trente-trois émois amoureux.. et plus, car affinités…
Se souvenant de ses rencontres avec des navigatrice, cardiologue, championne sur gazon, technicienne de surface, sacristine, psychanalyste, femme d’intérieur, agent double, reine de beauté… le narrateur dresse le portrait subjugué, éloquent de leurs singulières séductions, semant au passage, germes d’humour, de volupté, de surréalisme et d’incongruités….
Telles cette réanimatrice, pour laquelle « J’adorais mourir quand elle était dans les parages. », cette professeure de philosophie dont « Longtemps, je crus que notre amitié demeurerait platonique« , cette gymnaste, avec laquelle « Tout commença par le cheval à bascule », ..
Une galerie de portraits hauts en couleurs, en verve, en splendeur.
Le phrasé mélodieux, maîtrisé et rythmé d’une écriture bien engageante…
Apolline Elter
33 chambres d’amour, François Emmnauel, recueil, Ed. Seuil, mars 2016, 190 pp
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