En ce jour de rentrée scolaire, nous célébrons également le tricentenaire du décès, à Versailles, de Louis XIV, illustre souverain solaire.
Les publications sont pléthore qui soulignent l’événement.
Original et passionnant, parce que refusant la vision restrictive de l’année 1715 qu’en offre la traditionnelle Histoire de France, l’essai de Thierry Sarmant, docteur de l’université de Paris-I, conservateur en chef du musée du Carnavalet, nous ouvre des horizons méconnus et de singuliers rapprochements avec 2015.
» S’interroger sur l’année 1715, c’est donc, au-delà de la mort de Louis XIV et de ses conséquences immédiates, s’interroger sur une césure du temps, réelle ou imaginaire, perçue par les contemporains ou inventée par les historiens. C’est ensuite mettre en regard ces deux grandes conceptions historiques du « Grand Siècle »et des « Lumières » pour voir ce qui les oppose et ce qui les rapproche. C’est enfin mesurer la pertinence de ces conceptions en dehors de la France et la place effective que cette France « prépondérante » a occupée en Europe et dans le monde, au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Pour ce faire, il faut laisse le cadavre allongé sous le relief de Coustou, sortir de Ia chambre du roi, quitter Versailles et partir à la découverte des hommes de toutes nations qui firent ou subirent la grande histoire, il y a trois siècles de cela. »
1715, La France et le monde, Thierry Sarmant, essai, Ed. Perrin, nov. 2014, 461 pp
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