Fraîche mariée avec le fringant Philippe Néel, Alexandra David réalise – on pouvait s’en douter – qu’elle n’est point faite pour le mariage. Elle s’en confie à l’intéressé, avec la franchise qu’on lui connaît:µ
« Nous avons fait un singulier mariage, nous nous sommes épousés plus par méchanceté que par tendresse. Ce fut une folie, sans doute, mais elle est faite. La vraie sagesse serait d’organiser, maintenant, notre vie en conséquence, telle qu’elle peut convenir à des êtres de notre tempérament. Tu n’es pas le compagnon que j’aurais rêvé, je suis encore moins, peut-être, la femme qu’il t’aurait fallu … Et quand nous gémirions sur cette constatation, la belle avance! … Avec de la bonne volonté et de l’intelligence on remédie à bien des choses (…) »
Paris, 3 octobre 1904
Alexandra David-Néel. Correspondance avec son mari – Edition intégrale 1904-1941, Ed. Plon sept. 2000, 946 pp
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