« Tes lettres nourrissaient ma peine. Tu m’écrivais de longues missives pleines de fioritures, les enveloppes étaient remplies de petites choses, des plumes, des feuilles d’automne, et puis,
à la fin de la première année, qui est peut-être le moment où tu as compris que je n’avais pas prévu de revenir, tu as commencé à m’envoyer des tableaux. Les uns après les autres, je
les ai accrochés aux murs de mon bureau, et c’était un peu comme si tu t’étais tenu là avec moi, tout le temps, comme si tu avais envoyé tes artefacts comme des émissaires pour me surveiller »
Ma dévotion, Julia Kerninon, roman, Ed. la brune du Rouergue, août 2018, 300 pp