Dans une lettre à sa chère Eve Hanska, datée du 15 février 1845, l’ami Honoré (de Balzac) se lance dans une ode à la gaieté française
Il fait bon la rappeler
« (….)En France, nous sommes gais et spirituels’ et nous aimons, nous sommes gais et spirituels et nous mourons, nous sommes gais et spirituels et nous créons, nous sommes gais et spirituels et néanmoins constitutionnels, nous sommes gais et spirituels et nous faisons des choses sublimes et profondes 1 … Nous haïssons l’ennui, mais nous n’en avons pas moins
De cœur, nous allons à toute chose gais et spirituels, frisés, pommadés, souriants !Voilà pourquoi on dit sur un air sublime :
La Victoire, en chantant, nous ouvre la carrière !
Ce qui nous fait prendre pour un peuple léger, nous qui, dans ce moment même, applaudissons les tartines de George Sand, d’Eugène Suë, de Gustave de Beaumont, de Tocqueville, du baron d’Eckstein et de M. Guizot.»
Correspondance de H. de Balzac II 1819-1850, Honoré de Balzac – Paris Calmann Lévy 1876