Tandis qu’il se livre, en 1912, à un compte rendu du drame verhaerenien, Hélène de Sparte, l’écrivain et critique dramatique Paul Léautaud (1872-1956) , nous livre son regard sur son confrère aîné:
« Sans souci de plaire ou de déplaire, il a parlé selon sa voix. C’est une voix forte, rude, souvent même un peu rauque, qui secoue plus qu’elle ne caresse, qui crie plus qu’elle ne chante. Ce que fut Constantin Meunier en sculpture, on pourrait dire que M. Verhaeren l’est en poésie, et sans doute cela est-il parfois un peu fruste pour nos yeux et pour nos oreilles habitués à plus de finesse, – une finesse qui n’est d’ailleurs souvent que de la fadeur. »
Nous devons cet extrait à:
Des lueurs du fleuve à la lumière de la peinture, Emile Verhaeren et les siens, Marc Quaghebeur et Christophe Meurée, volume composé dans le cadre de l’exposition « Emile Verhaeren. Lumières de l’Escaut, Lumière des Arts, Musée des Beaux-Arts de Tournai, septembre 2016, 148 pp
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