Nous avons entrepris, mercredi passé, la relation de la tragique épopée du Vasa, ce navire de guerre suédois, sombré au fond de la mer, le jour même de son inauguration, dimanche 10 août 1628.
Son commanditaire, le roi Gustave II Adolphe de Suède n’était présent, il guerroyait en Pologne.
Il faut lui annoncer le désastre.. ce n’est mission aisée
Le Gouvernement s’y emploie qui rédige missive en termes choisis:
«Lorsque le navire quitta le refuge de Tegelviken, un fort coup de vent gonfla les voiles et il commença à prendre directement de la gîte du côté sous le vent. Il se redressa de lui-même, lentement, doucement, jusqu’à ce qu’il approche de Beckholmen, où la gîte recommença et s’accentua. L’eau commença à entrer par les sabords de la batterie inférieure, laissés ouverts pour la circonstance. Frappé par un nouveau coup de vent, le Vasa chavira et coula après un voyage d’environ 1 300 mètres.»
L’ire souveraine fut immédiate, irrémédiable: il fallait un coupable.
Nous vous fixons rendez-vous demain, pour la seconde partie de notre feuileton.