« Prenez du chocolat afin que les plus méchantes compagnies vous paraissent bonnes »
Cédant à l’engouement de l’époque envers le chocolat, la Marquise de Sévigné ne se lasse de décrire à sa chère fille, madame de Grignan, les bienfaits thérapeutiques de ce divin breuvage.
«J’ai voulu me raccommoder avec le chocolat ; j’en ai pris avant-hier pour digérer mon dîner, afin de bien souper, et j’en ai pris hier pour me nourrir, afin de jeûner jusqu’à ce soir. Il m’a fait tous les effets que je voulais, voilà de quoi je le trouve plaisant, c’est qu’il agit selon l’intention. »
« Je viens de recevoir tout présentement votre lettre de Nogent. Elle m’a été donnée par un fort honnête homme, que j’ai questionné tant que j’ai pu. Mais votre lettre vaut mieux que tout ce qui se peut dire. Il était bien juste, ma bonne, que ce fût vous la première qui me fissiez rire, après m’avoir tant fait pleurer. (…)Mais vous ne vous portez point bien, vous n’avez point dormi ? Le chocolat vous remettra. Mais vous n’avez point de chocolatière; j’y ai pensé mille fois. Comment ferez-vous ?(…) »
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