Debussy ne voulait pas sacrifier son ambition créatrice à des contraintes strictement alimentaires. il abhorrait la banalité, conscient dans le même temps de sa singularité. Aussi traversait-il des périodes de disettes, telle celle qui en 1890, lui fait demander prêt à un proche ami, peut-être Etienne Dupin ?
Une lettre écrite au crayon
DEBUSSY À UN AMI
[1890]
Cher Ami: Pardonne-moi, mais peux-tu me prêter 20 f jusqu’à la fin du mois; argent nécessaire à mes premiers besoins.
Je suis très honteux de l’avouer mais j’ai bêtement faim
Je t’écris, craignant que tu ne sois pas seul.
Ton
Cl. ADebussy
Claude Debussy, Correspondance(1872-1918) , édition établie par François Lesure et Denis Herlin et annotée par François Lesure, Denis Herlin et Georges Liébert, Ed. Gallimard, juillet 2005, 2332 pp
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