La marquise (de Sévigné) n’avait pas que des amis . Il m’en coûte de vous le révéler; l’honnêteté est à ce prix.
Ainsi Paul Léautaud (Journal littéraire, Mercure de France, 1964) – c’est qui celui-là?- non, ne versons pas dans la mesquinerie- déclare à la lecture de passages des lettres:
« Je suis au regret : je trouve cela assommant, agaçant d’affèterie, d’application « au piquant ». «
– Ah bon?
Et de poursuivre : » Rien ne vaut pour moi, en fait de correspondance, la correspondance de Stendhal. Pas même celle de Voltaire, si pleine de rhétorique. »
Forcément, ils n’ont pas gardé les vaches ensemble.
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Plus grave est le verdict de François Mauriac. Mais oui, François Mauriac, Prix Nobel de Littérature.
De fustiger « la dureté » des lettres, partant des sentiments: « Jamais on ne se soucia moins de déguiser ses sentiments qu’au siècle de Tartuffe »
Et toc.
Mercredi prochain: nouvel -et joyeux- rendez-vous -joyeux – avec notre chère épistolière. Il en va de son moral.
Madame de Sévigné, vue par des écrivains, de Bussy-Rabutin à Philippe Sollers, textes réunis par Marie-Hélène Sabard, Préface de Roger Duchêne, Paris, Ecole des Lettres, 1996.
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