« Jouissez donc, ma bonne, de votre dépense sans en faire une plus grande qui serait superflue et contre les bonnes moeurs dont nous faisons profession »
A Madame de Grignan, 13 juin 1685, in Madame de Sévigné, Lettres choisies, Roger Duchêne, Folio.
Ainsi donc, Marquise, votre fille avait, elle aussi, des soucis financiers et de taille: le comte de Grignan avait contracté de lourdes dettes pour assurer son train de vie et la pension due aux enfants des deux mariages précédents. Vous la raisonnez en mère attentive :
» Si la sagesse ne faisait point fermer les yeux sur tout ce qui convient à la magnificence des autres et à la qualité, on ne se laisserait pas tomber en pauvreté. (…) J’ai préféré de payer des dettes, et je crois que la conscience oblige, non seulement à cette préférence, mais à la justice de n’en pas faire de nouvelles. »
En d’autres termes, « Ceinture, ma fille, vous dépensez trop » (trad. Apolline E.)
Décidément…
Apolline Elter, Infusions financières par temps de crise boursière.
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