Quand il est encore temps……
Poursuivons notre thématique valentine par un extrait sublime, lettre datée du 12 mai 1834, qui voit George Sand tenter de changer en amitié, les liens orageux intenables qui consacrent la fin de sa liaison avec Alfred de Musset.
» Non mon enfant chéri, ces trois lettres ne sont pas le dernier serrement de main de l’amante qui te quitte, c’est l’embrassement du frère qui te reste. Ce sentiment-là est trop beau, trop pur, et trop doux, pour que j’éprouve jamais le besoin d’en finir avec lui. Es-tu sûr, toi mon petit, de n’être jamais forcé de rompre? Un nouvel amour ne lte l’imposera-t-il pas comme une condition? Que mon souvenir n’empoisonne aucune des jouissances de ta vie, mais ne laisse pas ces jouissances détruire et mépriser mon souvenir. Sois heureux, sois aimé. Comment ne le serais-tu pas? Mais garde-moi dans un petit coin secret de ton coeur et descends-y dans tes jours de tristesse pour y trouver une consolation ou un encouragement. »
O mon George, ma belle maîtresse – Alfred de Musset – George Sand, Folio 2 €, janvier 2011
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