La 26e édition du Festival de la correspondance de Grignan, s’achevait, samedi 9 juillet, placée sous le signe de l’humour, d’un vent tonique et de la nouvelle présidence d’Eric-Emmanuel Schmitt.
On peut d’emblée affirmer que la transition est réussie: lectures-spectacles, choix des intervenants, cadre somptueux de la Cour du château de Grignan..
Et joyeuses retrouvailles des fidèles du Festival
Emportées des rafales d’un fougueux Mistral.
Un ajout, un atout: l’introduction, mise en contexte des spectacles par Eric-Emmanuel Schmitt à l’entame de ceux-ci
Le spectacle d’ouverture, mardi 5 juillet, proposait la correspondance complice de Philippe Claudel et d’Eric-Emmanuel Schmitt , centrée sur les raisons du rire.
Pétrie de considérations capillaires, d’autodérision et d’anecdotes croustillantes, la conversation en présence revêtit une tournure philosophique aussi discrète qu’efficace. On aimerait qu’elle fût publiée..
Celle de Colette, incarnée par l’exquise Anny Duperey– et Marguerite Moreno (Christiane Cohendy) parcourut allègrement une amitié d’un demi-siècle
La journée de mercredi (6 juillet) nous permit d’assister, ravis à la rencontre orchestrée par Pascal Schouvey, dans la cour de la librairie Colophon, autour de l’oeuvre de Pierre Assouline
Magistrale, tout simplement
La correspondance de Voltaire ( Didier Sandre) et Madame du Deffand ( Lara Suyeux) fit résonner la cour du château d’une élégante et facétieuse complicité, tandis qu’Alphonse Allais , toniquement campé en un duo de choc ; Bénabar et Frédéric Bouraly bénéficiait d’une mise en scène remarquable, signée Eric Laugérias. Nous espérons que le spectacle pourra être reconduit
Rappelés dans le Noooooord , nous quittâmes à regret le Festival, fermement décidés à participer à la prochaine édition
Apolline Elter