Emmanuel Boudot-Lamotte est l’éditeur, chez Gallimard, des Nouvelles orientales et du Coup de Grâce, de Marguerite Yourcenar. Il est aussi un fidèle ami.
L’édition de leur correspondance – du moins la partie rendue publique à ce jour, compte tenu qu’une partie des archives yourcenariennes est consignée jusqu’en 2037 – révèle bien des faces de la célèbre académicienne. Celle d’un « exil » américain qui lui fait rejoindre, dès 1939, Grâce Frick, sa compagne et d’un regard porté, partant, sur l’Europe et la littérature française de l’après-guerre. Celle de traductrice et de passeuse de littérature et de culture américaines.
Le travail d’oeuvres demeurées à ce jour inédites – notamment le Dramatis Personae – son regard de critique d’art nourrissent une série de lettres de haute facture, de franchise mâtinée d’une courtoisie exquise. Des modèles de savoir-faire épistolaire.
Et puis que dire de ces innombrables colis remplis de friandises et de denrées rares qu’elle expédie en France à haute cadence. Son souci constant de l’état de santé de la maman de « Nel » (Emmanuel Boudot-Lamotte)…
Pas de doute, nous reviendrons sur le sujet, dès l’an prochain, qui célèbrera, le 17 décembre, les quarante ans du décès de la grande écrivain.
Lettres de Marguerite Yourcenar à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980). Edition établie, présentée et annotée par Elyane Dezon-Jones et Michèle Sarde, Ed. Gallimard, oct. 2016, 308 p
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