Sacré Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) qui, depuis Londres, où il débarque début 1921, avec son épouse Zelda, enceinte de « Scottie », adresse à Shakespeare, himself, une lettre farcie de tendres remontrances….
Nous reviendrons sur les biographie et correspondance de cet écrivain majeur des Années folles américaines et de la Génération perdue avec un intérêt d’autant plus grand que nous adhérons pleinement à la thématique du Festival de la Correspondance 2013, à savoir Les Lettres d’Amérique (Affiche en vitrine du blog)
Lettre à William Shakespeare – février ( ?) 1921[1]
Stratford – on – Avon
8 juin 1595
Cher Will,
Toute ta famille ici a grand honte que tu aies pu écrire une pièce aussi indécente que Troïlus et Cressida. Les gens comme il y en a dans la réalité par ici (M. Leboeuf, le boucher et M. Mufle, le croque-morts du bourg) disent tous que ça ne suffit pas d’avoir l’esprit brillant et de bonnes manières. Si tu veux réellement arriver à quelque chose, il faut être respecté pour toi-même autant que pour tes ouvrages. »
Affectueusement,
Ta Mère, Mme Shakespeare
[1] Lettres à Zelda et autres correspondances, F. Scott Fitzgerald, publiées par Matthew Bruccoli et Margaret M. Duggan avec la collaboration de Susan Walker – trad. de l’anglais et présentées par Tanguy Kennec’Hdu, Gallimard, NRF, 1985, 396 pp
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