Gérard,
Tu n’es pas pour moi que Rodrigue ou Hombourg,ou Lorenzo. Tu es le seul comédien de la génération d’après-guerre qui ait compris sentimentalement le problème populaire. Car c’est ainsi (hors nos questions de gestion, hors nos budgets particuliers), sentimentalement, qu’il faut le traiter, ce Théâtre Populaire.
On ne se trompe pas sur cela.
Jean
Ce sera le point d’orgue du Festival de la correspondance de Grignan, le spectacle qui conclura d’émotion générale sa 24e édition, samedi 6 juillet, à 22 heures ( Cour du Château)
Adaptée par Virginie Berling, mise en voix, par Julia de Gasquet, la correspondance d’estime et d’amitié de Jean Vilar (1912-1971) et de Gérard Philippe (1922-1959) sera lue par Eric Ruf et Laurent Sauvage .
Elle nous plonge dans les années 50 – c’est le thème du Festival – l’aventure du Théâtre national populaire, celle du Festival d’Avignon
Pimentée de notes de service, de mementos, d’extraits manuscrits de Jean Vilar, d’une interview de Gérard Philippe, la correspondance se conclut par la mort prématurée du monstre sacré – le 25 novembre 1959 – et l’hommage que Jean Vilar lui rend
» (…) Il reste un des plus purs visages de notre métier.Travailleur acharné, travailleur secret, travailleur méthodique, il se méfiait cependant de ses dons qui étaient ceux de la grâce. »
La lecture sera reconduite , cette année, en Avignon. Elle est soutenue d’un livret publié par les éditions Triartis.
Apolline Elter
Jean Vilar / Gérard Philippe » J’imagine mal la victoire sans toi« , Adaptation des lettres, notes et propos par Virginie Berling, éd; Triartis, en partenariat avec la Maison Jean Vilar, 30 juin 2019, 62 pp