Dans une lettre adressée à Marie Romain-Rolland (1949), Paul Claudel exprime sa joie de patriarche:
«Les enfants commencent d’arriver. Le matin, avant de partir Pour la messe, c’est un grand bonheur pour moi de regarder tous ces bols rangés. Rien ne manque à notre plénitude. Le Vieillard et sa femme, les enfants, filles et gendres, les petits-enfants et le dernier, Daniel, pétri de neige, de rose et de lumière, blond comme le soleil levant. Et dans l’écurie il y a le cheval et les vaches, le cochon, les poules et les lapins, et même le chien, un gros briard tout hérissé de poils noirs, qui fait la joie des tout-petits! Quelle bénédiction que tout cela dans une espèce de solennité ! »
Extraite de
Camille et Paul – La passion Claudel, Dominique Bona, biographie, Ed Grasset, 2006, 410 pp
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