Le titre générique des quatre lettres parues clandestinement en 1943 et 44, publiées par la suite, après la Libération, sonne le glas de la séparation, du divorce inéluctable entre l’Allemagne nazie et une Europe incarnée par la France.
« Votre Europe n’est pas la bonne. Elle n’a rien pour réunir ou enfiévrer. La nôtre est une aventure commune que nous continuerons de faire, malgré vous, dans le vent de l’intelligence. »
Fort de cette conviction, Albert Camus garantit la victoire aux siens.
« Car nous serons vainqueurs, vous n’en doutez pas. Mais nous serons vainqueurs grâce à cette défaite même, à ce long cheminement qui nous a fait trouver nos raisons, à cette souffrance dont nous avons senti l’injustice et tiré la leçon.«
Lettres à un ami allemand, Albert Camus, 1945 – Gallimard 1948 (folio 1991- décembre 2012)
Commentaires récents