Dans une lettre à Sophie Volland, datée du 10 août 1759, Denis Diderot peint ses compatriotes de façon ..météorologique.
» Les habitants de ce pays ont beaucoup d’esprit, trop de vivacité, une inconstance de girouettes. Cela vient, je crois, des vicissitudes de leur atmosphère qui passe, en vingt-quatre heures du froid au chaud, du calme à l’orage, du serein au pluvieux; il est impossible que ces effets ne se fassent sentir sur eux, et que leurs âmes soient quelque temps de suite dans une même assiette. Elles s’accoutument ainsi dès la plus tendre enfance à tourner à tout vent. La tête d’un Langrois est sur ses épaules comme un coq d’église au haut d’un clocher. Elle n’est jamais fixe dans un point, et si elle revient à celui qu’elle a quitté, ce n’est pas pour s’y arrêter«
Diderot- Lettres à Sophie Volland, Choix et préface de Jean Varloot, Folio Classique n° 1547, 1984 – réédition 2007, 408 pp
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