Première épouse de Stefan Zweig, sitôt son divorce conclu avec Félix von Winternitz , Friderike (née Burger, 1882- 1971) consignera, en 1951, presque dix ans après le suicide de son ex-époux , une grande partie de la correspondance échangée. Les lettres portent sur une période de trente ans, de 1912 à 1942, mais Friderike avertit d’emblée le lecteur que furent perdues – sans doute volées – les lettres de Stefan Zweig de 1912 à 1916 et de 1938 à 1939; le divorce du couple consommé, nous ne trouverons plus de lettres de « Fri » à Stefan, dès 1935.
On les voudrait amoureuses, romantiques…- sans doute est-ce le cas pour les missives de Friderike – on découvre les lettres d’un Zweig courtois, charmant, qui se veut attentif.. mais plus porté sur des considérations pratiques, égocentrées que passionnées…. Le couple se sépare vers 1936; Zweig ayant jeté son dévolu sur Lotte Altmann, sa fragile, dévouée et par là, charmante, secrétaire
Le coup est certes dur pour Friderike tellement attachée à « Stefzi » mais elle n’interrompt pas le contact et les missives se poursuivent jusqu’au suicide de son bien-aimé, le 22 février 1942 , et une lettre apaisée, à vocation posthume, que le célèbre écrivain lui adresse peu avant l’ingestion fatale de veronal.
Friderike & Stefan Zweig, L’amour inquiet, correspondance rassemblée par Friderike Zweig- von Winternitz-Burger, 1951, traduite de l’allemand par Jacques Legrand, , Ed. des Femmes, 1987, réédition 10/18, 2001, 498 pp
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