Les oeuvres de la comtesse de Ségur ont une finalité morale, cela ne fait pas un pli; ses lettres, aussi.
Destinées à l’édification des ses jeunes lecteurs, cette grand-mère de rêve n’a pas son pareil pour la mise en scène des situations; les enfants la lisent yeux brillants, l’écoutent bouche bée tandis qu’ils s’imprègnent sans y prendre gare de principes hautement éducatifs
Dans une missive datée du 28 août 1861, elle déclare à Camille de Malaret,
« J’avais commencé il y a trois jours un livre que je ne ferai pas, parce que le sujet ne me plaît pas et qu’il ne peut en sortir aucune moralité. Je vais en commencer un autre, l’inconvénient des cancans, des commérages ; {‘ai des types excellents parmi des Russes de ma connaissance … »
C’est ce qui s’appelle, être dans le secret des dieux.
La comtesse de Ségur. Correspondance . Edition établie par Marie-José Strich, Préfacée par Michel Tournier, Editions Scala 1993, 216 pp [
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