Novembre et sa Toussaint invitent en nos « Mar-dites-moi » quelque lettre de condoléance
Apprenant l’assassinat sauvage, par les Allemands, fin juin 1944, de Pascal de Brunhoff (1924-1944) , fils de Marcelle et Michel de Brunhoff, l’écrivain Colette s’insurge , manifeste sa sympathie.
Ce faisant, elle remue aussi le couteau dans une plaie encore tellement sanglante:
« Votre secrétaire vient à cet instant de me téléphoner.
Pauvre, pauvre homme que vous êtes! Le bien le plus précieux, celui que l’on ne remplace pas, vous l’avez perdu.
L’enfant, lui, sort dans la paix et sa fraîche jeunesse, mais vous, comment pouvez-vous vous consoler de son absence ?
Qui peut vous empêcher de penser constamment à la plus affreuse fin qu’on a infligée à un être qui avait devant lui tant à vivre? Nous pensons à vous, Maurice et moi, avec tristesse, avec intolérance aussi, et avec tristesse.
Je vous embrasse, cher ami.
Colette »
S: La splendeur des Brunhoff, Yseult Williams, essai, Ed. Fayard, octobre 2018, 364 pp (Rendez-vous ce samedi 10 novembre pour la chronique de cette merveilleuse saga )