A propos du fameux et féroce portrait de Bussy-Rabutin (voir épisode précédent – 2 août)
» A Paris, ce 26e juillet 1668,
(…) Enfin le jour malheureux arriva, où je vis moi-même, et de mes propres yeux bigarrés, ce que je n’avais pas voulu croire. Si les cornes me fussent venues à la tête, j’aurais été bien moins étonnée. Je le lus et le relus, ce cruel portrait; je l’aurais trouvé très joli s’il eût été d’une autre que moi, et d’un autre que de vous.
(…) Je vis que vous vous étiez moqué et de Mme de Montglas et de moi, que j’avais été votre dupe, que vous aviez abusé de ma simplicité, et que vous aviez eu sujet de me trouver bien innocente, en voyant le retour de mon coeur pour vous et sachant que le vôtre me trahissait.
(…) Voilà ce que je voulais vous dire une fois en ma vie, en vous conjurant d’ôter de votre esprit que ce soit moi qui aie tort. «
Volà qui est clair.
Madame de Sévigné, Lettres choisies. Edition de Roger Duchêne, Gallimard, coll. « folio classique »
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