Quatrième lettre de la Marquise à son gendre;
Bonjour la solidarité mère- fille.
« A Paris, vendredi 12 septembre (1670)*
» Ce n’est point pour entretenir un commerce avec vous; j’en ferais scrupule sachant de quelle sorte vous êtes accablé de celui de Mme de Grignan. Je vous plains d’avoir à lire de si grandes lettres; je n’ai jamais rien vu de si vif, et je crois que, pour en être délivré, vous voudriez qu’elle fût avec vous. Voilà où vous réduit son importunité. »
Autrement dit: si ma fille part vous rejoindre, au moins vous serez délivré de l’obligation de lire ses lettres…
La pestouille.
« Elle a été au désespoir que vous m’ayez écrit; je n’ai jamais vu une femme si jalouse ni si envieuse; Elle a beau faire, je la défie d’empêcher notre amitié. »
C’est trop. Marquise, vous arrêtez!
« Adieu, mon très cher; je vous défends de m’écrire, mais je vous conjure de m’aimer«
Ben mince.
A suivre.
* Madame de Sévigné – Correspondance. Texte établi, présenté et annoté par Roger Duchêne, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Tome I, mars 1646-juillet 1675.
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