L’écrivain dont nous lisons la correspondance amoureuse adressée à Philippe Sollers, n’était pas toujours tendre envers ses semblables
Voici la critique peu amène qu’elle émet à l’égard de l’ouvrage de Françoise Sagan, Aimez-vous Brahms (Ed. Julliard, 1959)
La lettre date du 7 septembre 1959
: » (…) Je t’envoie aujourd’hui le livre de Sagan[1]. Vraiment très minable ; je ne t’en parle pas car je désire consacrer mes réflexions à l’article pour LaNef. Rassure-toi : je ne serai ni méchante ni impitoyable, il n’y a pas de raison, et la petite figue sèche qu’elle donne aujourd’hui au public assoiffé (rencontré Julliard qui m’a dit qu’il en avait vendu 200 000 exemplaires en quatre jours ) ne vaut pas la peine qu’on s’indigne.
Dominique Rolin Lettres à Philippe Sollers, 1958-1980, Edition établie, présentée et annotée par Jean-Luc Outers, Ed. Gallimard, septembre 2018, 450 pp