» Vieillir au mieux de soi est une politesse que l’on se doit, un vrai travail quotidien, essentiel, si l’on veut rester en lien avec les autres. »
Dotée d’une joie de vivre à tout crin et d’une santé enviable, Perla Servan-Schreiber décide d’aborder son troisième quart de siècle avec entrain.
Point n’est question de s’accrocher à une jeunesse révolue, il s’agit avant tout d’explorer avec gourmandise une terre inconnue, celle du grand âge, sa fragilité mais aussi et surtout ses bienfaits.
La vieillesse est promesse, non de l’aube mais d’une liberté neuve, affranchie des diktats de choix , de course contre le temps qui régissent la jeunesse.
Convoquant tour à tour la sagesse, la culture orientale dont elle est investie, la nature joyeuse, amicale, affectueuse, amoureuse dont elle est nantie, les nombreux échanges philosophiques avec son mari, Jean-Louis Servan-Schreiber, l’écrivain offre à notre réflexion un plateau d’observations sincères – dénuées de tabou – d’expériences vécues, incarnées, de témoignages, de mantras .. à déguster sans modération.
C’est cadeau.
Et illustration parfaite de ce lien intergénérationnel indispensable à maintenir pour qui veut bien vieillir.
Alors, Madame, merci
Cette lecture m’a grandie
Apolline Elter
Les promesses de l’âge- A 75 ans, ma nouvelle liberté, Perla Servan-Schreiber, essai, Ed. Flammarion, septembre 2018, 232 pp
Billet de faveur
AE : Prolongeons d’une question, Perla Servan-Schreiber, cette allègre conversation que constitue votre essai. Vous décrivez l’avancée idéale en âge comme un processus – travaillé – d’allègement. Regrettez-vous de ne pas avoir amorcé plus tôt certains affranchissements ?
Perla Servan- Schreiber :« Je n’ai pas de prédisposition aux regrets. Je suis très ancrée dans le présent, au jour le jour. L’idée souvent partagée selon laquelle on aimerait avoir 20 ou 30 ans et savoir ce que l’on sait à 75 , ne m’a jamais traversé l’esprit. Une garantie de souffrance. Une illusion. Or, je fuis l’une comme l’autre. »
Thank you for the wonderful article